Le samedi 14 octobre le ReNArd était invité à à Goersdorf, en Alsace, au Château du Liebfrauenberg afin de participer à un colloque sur le Castor d’Eurasie organisé par le GEPMA et le GEML. Cet évènement fut l’occasion de rassembler divers acteurs de la région Grand Est afin d’échanger sur la situation du mammifère. L’association est donc intervenue en matinée afin de présenter l’état des lieux du Castor en Champagne-Ardenne.
Mais qu’en est-il d’ailleurs dans les Ardennes? Son retour dans le département en 1998 est dû à des relâchers sauvages en Belgique près de la frontière française. Depuis le mammifère est très présent dans les Ardennes. Sur le bassin versant de la Meuse, le Castor a bien colonisé le milieu alors que sur le bassin de l’Aisne sa présence est encore sporadique et récente (première observation en 2014). Des terriers et des terriers-huttes ont été observés sur les cours d’eau ardennais. On peut également noter la présence d’huttes en plein cœur de Charleville-Mézières.
Des problèmes de cohabitation avec l’homme existent : attaques de peupleraie et d’arbre d’ornement en ville... La construction de barrage est également source de tension en raison d’inondations susceptibles d’être provoquées et des problèmes de captage d’eau. Des solutions sont pourtant faciles à mettre en place : pose de grillage autour des troncs, mise en place de siphons ou drains pour limiter le niveau d’eau… N’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez des problèmes de cohabitation !
Néanmoins son retour a également de nombreux bienfaits pour l’environnement : limitation de l’érosion des sols et de l’envasement, renforcement de l’infiltration de l’eau dans les nappes phréatiques, entretien de la ripisylve et création de nouvelles zones humides bénéfiques au retour de nombreuses espèces.