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Les premiers points d'écoute ont eu lieu et deuxième passage cette semaine bien que le vent et la fraicheur matinale nous ont fait reporter quelques inventaires. Mais nous y sommes ! Les diagnostics des dix nouvelles fermes ont débuté.
Fauvette babillarde, Bruant proyer, Faucon crécerelle, Alouette des champs, Linotte mélodieuse... Chaque matin Jérémie Valentin et Nicolas vont passer 10 minutes sur chaque point d'écoute pour noter tout ce qu'ils entendent et voient. Un travail qui demande beaucoup de concentration dans le but d'inventorier les espèces présentes sur les parcelles et aux alentours. Les agriculteurs pourront ainsi prendre connaissance de la diversité qui y réside et y chasse.
L’Œdicnème criard se fait entendre dans les Ardennes, tout comme le Bruant zizi qui a été contacté sur le secteur de Mesmont lors du premier passage le 15 avril.
Œdicnème criard ©Bruno Gilquin †
De nouvelles haies et mares sont apparues dans le paysage pixien. En mars 2019, la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises et la commune de Poix-Terron avec l’aide du ReNArd ont lancé un programme de restauration de la Trame Verte et Bleue sur la commune. Financé par la Région Grand-Est, les premiers projets concrets ont vu le jour soit 10 mares créées et/ou restaurées ainsi que 1 250 mètres de haie.
Pour rappel, ce programme vise à apporter des solutions concrètes pour préserver la biodiversité et réduire les risques de coulées de boue liés à l’érosion naturelle des sols. La création des aménagements naturels va permettre à la biodiversité d’assurer son cycle de vie et favoriser leurs déplacements.
Les haies ont plusieurs effets bénéfiques que ce soit pour la biodiversité ou l’agriculture. Les haies sont tout d’abord source d’alimentation mais également zone refuge pour un grand nombre d’espèces dont plusieurs auxiliaires de cultures. La faune sauvage peut ainsi circuler mais aussi se reproduire en toute quiétude. Concernant l’agriculture, les haies ont un effet brise vent non négligeable qui permet de réduire les pertes de chaleur par évaporation et convection. Elles limitent aussi le risque de verse des céréales. Pour les sols, les haies permettent une meilleure infiltration de l’eau, retiennent une grande partie des sédiments en cas d’érosion (meilleur maintien du sol) et apportent un amendement naturel non négligeable.
En ce début d’année le ReNArd a travaillé en collaboration avec cinq agriculteurs de la commune. Ensemble ils ont créé et/ou restauré 10 mares. Ces aménagements vont permettre aux éleveurs d’avoir un point d’eau pour leurs animaux, tout en permettant aux amphibiens et libellules de bénéficier de nouveaux habitats favorables. 1250 mètres de haie ont également vu le jour ! Ces premiers projets sont situés principalement en culture (2/3). Il reste à espérer que ces actions vont permettre de lancer de nouvelles plantations en fin d’année 2020 et sur des zones à fort risque de ruissellement.
Merci à ces agriculteurs et les propriétaires fonciers pour avoir lancer ces premiers projets qui auront, nous l'espérons, un effet multiplicateur.
Nous présenterons l'ensemble de ces actions dans le cadre d'une réunion publique dès que cela sera possible.